Petite envie d'écrire juste quelques lignes avant de partir aux 20ans de mon Bab, en voiture, alors que j'ai plus d'essence, et plus de fric pour en remettre. La roue a tourné trop vite, j'étais peut être mal avec eux, mais j'étais pas seule au moins, on en a parlé hier avec la Ptite, et quand on est seul bah ça fait du bien d'avoir des gens autour de soi. Certain diront : "mieux vaut être seul que mal accompagné", dans certains cas non. Elle elle continue, pourquoi pas moi? Moi qui ai horreur de la solitude, de me retrouver à ne rien faire avec personne, je ne me suis jamais sentie aussi seule. Il n'y a plus personne. Seulement des gens de passage, aucun ne reste. En fait c'est eux qui m'ont laissé sur le bord de la route. Pas l'inverse. Mais à quoi bon vivre avec des gens quand on se déteste? Parce que c'est ça, ils se détestent tous, ou s'aiment dans la douleur, je sais pas. En tout cas, plus ils pourront te tirer vers le bas, plus ils le feront pour te garder avec eux. C'est ça la famille, être au fond du trou, y rester, ne rien faire pour en sortir, mais y être tous ensemble.
Si on me proposait: "Viens, on reste tous ensemble mais maintenant on se bouge le cul et on s'en sort", je foncerai, je donnerai tout de moi pour qu'on s'en sorte. Mais c'est pas ça leur but, on est les enfants perdus et on veut pas d'aide, on préfère casser les couilles autour de nous et emmerder le monde, c'est notre truc quoi. J'les comprends, mais eux me voient comme la petite fille de bourge qui connait rien. Je connais pas rien, je connais juste des choses différentes. Moi j'comprends leur colère, j'comprends totalement qu'ils haissent tous ces gens qui les regardent comme des merdes.
Mais moi j'en fais pas parti de ces gens, moi j'étais leur amie. Tu parles, juste une connasse parmi tant d'autres, une qui n'a pas voulu plongé avec eux.
En attendant j'me retrouve seule, et j'comprends pas les gens qui aiment être seuls, ils vivent dans l'autocomplaisance ou quoi? Personnellement moi plus je suis seule moins je me supporte et plus j'ai du mal à sortir. Gros cercle vicieux, quand tu rentres là-dedans c'est dur d'en échapper, tu t'enfermes sur toi-même et c'est reparti pour plusieurs années de galère. Nan moi j'refuse, donc j'vais pas me renfermer, j'vais juste chercher encore et encore à avancer. J'pense pas que ce soir changera grand chose, mais j'vais afficher un grand sourire sur ma face et tout le monde sera content.
J'pense que j'aurai préféré allé en tawa, pour m'envoyer en l'air dans tous les sens possibles et imaginables, avec des inconnus que j'aurai rencontré là bas et avec qui j'pourrai oublié mes soucis un moment. Mais non.
LB ne me donne à nouveau plus de nouvelles, PC non plus mais lui tant mieux, Bab joue l'indifférence et c'est pas plus mal, et celui qui me manque le plus c'est SMP, putain lui il me manque.
Juste sa présence, son rire, ses crises de folie, de "j't'emmerde", juste lui et moi quoi. Oui je sais, il a failli me tuer, mais il me manque putain.
"On perd, on gagne, on tombe et on s'relève;
On grandit entre l'envie de s'en sortir et celle de zigouiller leur règne;
Rien n'est facile, trop de haine dans l'inconscient collectif,
T'étonnes pas si c'est le bordel que mes collègues kiffent"
Keny Arkana - Echos
On grandit entre l'envie de s'en sortir et celle de zigouiller leur règne;
Rien n'est facile, trop de haine dans l'inconscient collectif,
T'étonnes pas si c'est le bordel que mes collègues kiffent"
Keny Arkana - Echos